Comment Dieu Peut-Il Être Connu/Le Monachisme

Le Monachisme

Le programme minimum de mon évolution personnelle était donc terminé : j’avais atteint la Demeure du Créateur et appris à fusionner avec Lui. Cette conclusion a été confirmée par mon expérience de la mort.

Je pouvais tout arrêter à ce moment-là…

Mais qu’est-ce que je devais faire après ? De quoi pouvais-je m’occuper, après avoir été ressuscité dans le même corps ?

Auparavant, je vivais dans le souci constant de mes nombreux étudiants, j’écrivais des livres, j’aspirais dans un travail méditatif à l’Étreinte du Créateur. Et maintenant… Tout cela comme s’il était resté derrière : il ne restait plus de disciples dignes de ce nom, et tous les livres avaient déjà été écrits… Je n’avais qu’une seule tâche : continuer à m’ancrer plus encore dans la Demeure du Créateur. Et j’ai commencé à le faire : je ne pouvais pas vivre sans travail, sans me consacrer entièrement au travail.

J’ai commencé à vivre en plein monachisme.

… Il est intéressant de voir ce que vous, lecteur, venez de penser de ces mots ? Que je veuille dire quelque chose à propos du sexe ? Que je me suis retenu de faire l’amour avec des femmes ?…

Pour une raison quelconque, la majorité des gens en Russie n’associent l’idée de monachisme qu’au sexe.

Mais on devrait la relier à Dieu.

Le moine est un mot d’origine grecque qui signifie la solitude. (L’équivalent sanskrit de ce mot est sannyasin). C’est l’état de tête-à-tête avec Dieu, toute l’attention de la conscience est dirigée uniquement vers Lui — Universel, Qui existe dans Sa demeure — la dimension spatiale initiale. La nécessité d’accomplir certains actes terrestres pour assurer la vie du corps est ressenti comme une distraction ennuyeuse et un acte de sacrifice de soi.

Ne peut devenir un moine, que celui qui a déjà connu Dieu le Père et qui à présent renforce le lien avec Lui.

Quant à ceux qui tentent d’imiter la vie des vrais moines — ils se font du mal en perdant leur temps. Parce que ces personnes doivent se développer d’une manière complètement différente : généralement par le biais d’une ou l’autre forme d’activité sociale.

Pour devenir un moine, il n’est pas nécessaire d’accomplir un quelconque rituel, d’accepter un nouveau nom ou de porter des vêtements spéciaux : ces choses ne sont que des jeux pour les personnes qui sont loin de Dieu. Ce sont des jeux que les gens jouent les uns devant les autres.

Le vrai monachisme concerne les relations d’une personne avec Dieu. Et il n’exige pas de rituels, de nouveaux noms ou de vêtements spéciaux.

Le travail véritablement monastique implique — au début — de diriger le vecteur de l’attention de la conscience vers Dieu le Père. Il faut rester en tête-à-tête avec Lui et ensuite en Lui.

Aucune des formes de masse du christianisme n’a essayé de réaliser le Précepte de Jésus-Christ consistant à diriger l’attention des adeptes vers la connaissance de Dieu-Le-Père ! Et il en résulte que même les meilleurs fruits de l’activité de ces confessions ne correspondent qu’aux premiers stades de l’avancement spirituel (le renforcement de la foi, le début de la purification éthique, l’étude des Saintes Écritures).

Mais pour aller plus loin, les adeptes doivent trouver Dieu non pas dans des icônes ou des temples, mais à l’intérieur de l’univers multidimensionnel. Et ils doivent apprendre à L’aimer là — dans Sa demeure. C’est un acte véritablement monastique, un acte de vrais moines.

… Quant au sexe, chez les vrais moines qui sont tombés amoureux du Créateur, l’attirance sexuelle s’éteint en effet de façon naturelle.